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Voilà maintenant 6 mois que j’ai créé les massages de Séverine, une invitation au voyage…Déjà ! Le temps passe vite ! si on m’avait dit cela il y’a 3 ans, je vous aurais ri au nez!

En Septembre, après avoir obtenu mon diplôme, je n’ai pas voulu perdre de temps. Mon amie Solange m’a accompagné dans mes démarches et je l’en remercie. Inscription à l’INSEE , à l’Urssaf, démarches auprès de Pôle emploi, demande d’ACRE, mise en place d’un site internet, création d’une page Facebook, création et commande de flyers… tout cela m’a pris un peu plus de 15 jours. Début octobre, j’étais prête !

Mes premiers clients ! Quel bonheur ! Deux post Facebook et c’était partie. Mais c’était sans compter sur la COVID ! Notre meilleur ennemi du moment. Devenue cas contact 15 jours après l’ouverture, je suspends mon activité pendant une semaine. Heureusement, j’en échappe ! Puis jusqu’au 28 octobre, tout se passe bien. Et là l’information tombe : M. Macron annonce un deuxième confinement d’une durée d’un mois ! Au début, c’est le cafouillage : qui ferme, qui ouvre? On nous annonce que les massages à domicile restent possibles. Mais le 2 novembre, mes espoirs sont à nouveau anéantis : les praticiens en massages de bien être ne sont pas essentiels ! Un coup de massue ! Je ne sers à rien, c’est cela le message? Au départ, j’étais très en colère, de cette communication franchement peu respectueuse des gens qui travaillent et qui essaient de s’en sortir! Des gens qui malgré tout, font marcher l’économie aussi ! Ensuite, j’ai pris une décision importante : Stop ! je suis essentielle, quoi que ces technocrates puissent dire, eux qui, quoi qu’il arrive, continueront à toucher leur salaire ! ça m’a pris du temps, mais oui je suis essentielle ! Alors, on nous dit « C’est pas grave, il y a les aides. Vous vous en sortirez ! arrêtez de vous plaindre ! « . Les aides, quelles aides? quand on vient de s’installer, on a le droit à rien, sauf pleurer…

Et là, c’est devenu compliqué. Moi qui suis si positive. J’ai eu de gros moments de doutes, des peurs : et si mes clients ne revenaient pas! Et si la crise avait raison du bien être ! Cela a laissé place de temps en temps à un manque d’énergie flagrant : pas envie de se lever, une flemme massive. Que m’arrive t’il? Si la motivation nous donne des ailes, on est efficace et le moral est au beau fixe. Mais c’est un vase communiquant : quand on est non essentielle, le moral est au fond des chaussettes et l’énergie s’épuise. Alors, il faut réagir. Je n’ai pas eu envie de culpabiliser car après tout, on ne peut pas être à 100% tout le temps. j’ai donc décider de faire une pause forcée mais finalement salutaire. Cela m’a permis de me recentrer sur Moi, mes besoins. Mais la peur était bien présente. Nous sommes tous un peu victime de ce sentiment sans nous en rendre toujours compte. Par exemple, la peur nous permet d’être plus prudent, d’anticiper, de prévoir. Donc tout n’est pas à rejeter dans ce sentiment. La plupart de nos peurs ne sont pas fondées, mais elles peuvent parfois déterminer nos comportements à notre insu.

Je me suis aperçue que la peur et la confiance en soi sont les deux faces d’une même médaille. Si ma confiance augmente, mes peurs diminuent et vis versa. Comment combattre cette peur, que de nombreux entrepreneurs ont au début de leur installation? Voici la solution qui me permet de les dépasser à chaque fois qu’elle revient me parler : J’améliore mes apprentissages, mes aptitudes pour être meilleure et proposer des massages de qualité, avec des techniques nouvelles et adaptées. Je définis des objectifs clairs et précis. Enfin, je me lance ! C’est un peu comme un sportif de haut niveau, cela demande l’entrainement, de l’abnégation, de la pugnacité. Et petit à petit, j’essaie de faire taire cette petite voix qui m’enquiquine ! Les échanges avec mes clients me confortent dans le fait que les praticiens en massage de bien être sont essentielles et qu’il ne faut rien lâcher. Les besoins de lâcher prise sont plus que nécessaire! Je sais que je suis dans le vrai ! Je suis consciencieuse et à l’écoute ! Je suis sur le bon chemin.

L’autre point noir que je combat quotidiennement, est l’impatience ! C’est vrai, la vitesse est une obsession de notre époque. Nous perdons de vue que le temps est un allié et non un ennemi. Aller trop vite peut parfois nous desservir! Bâtir une maison solide ne se fait pas en un jour. Il faut en être conscient! Il en est de même lorsqu’on entreprend. Trouver le juste milieu : décider mais pas dans la hâte ! Prendre du recul et peser le pour et le contre et surtout être patient! Divers auteurs disent qu’il faut de la patience pour développer sa patience. Effectivement ! Après six mois de travail, je le reconnais. Et comme le dit un illustre inconnu : »La patience est une forme de sagesse. Elle prouve que parfois les choses doivent se déployer à leur rythme »

Devenir entrepreneur est donc une aventure humaine, avec soi même et avec les autres. Avoir confiance en ses capacités et être patient sont les deux piliers d’une future réussite professionnelle. Ne pas douter et avancer !

Voilà les pensées du moment. Je les partagent avec vous! Elles me permettent d’avancer

« Là où règnent force intérieure et confiance en soi, disparaissent méfiance, peur et doute. » Le Dalaï Lama

A bientôt et surtout, prenez soin de vous !

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